Positive Workplace s’affirme comme le Wikipedia de la RSE

Temps de lecture : 4 minutes

des modèles économiques responsables @clesdudigitalAvec son label RSE, Positive Workplace veut engager les entreprises vers des modèles économiques responsables en prônant le dialogue entre toutes les parties prenantes et en misant sur une démarche collaborative. La Redoute a choisi sa méthodologie pour pousser les vendeurs de sa place de marché à s’évaluer.

Bientôt tous les vendeurs de la marketplace de La Redoute seront invités à faire évaluer leur démarche globale RSE avec l’aide d’un outil de scoring proposé par Positive Workplace. Fondé en 2019 par Charles-Henri Margnat qui a également créé Davricout, une société de recrutement et de prestation d’ingénieurs et de techniciens, Positive Workplace est un spécialiste de l’évaluation extra-financière digitalisée. D’une part, il délivre un label RSE Made In France reconnu en Europe, qui fonde sa méthodologie sur l’évaluation de l’entreprise via un référentiel gratuit et accessible à tous, et d’autre part il développe Scoring by PWP, une plateforme d’évaluation RSE de partenaires destiné à tout type d’industries ou de prestataires de services, dont une partie est modulable selon les enjeux du donneur d’ordre.

«Il y a trois ans j’ai regardé les certifications RSE et je me suis rendu compte que les systèmes qui existent étaient peu digitalisés, qu’ils manquaient d’agilité. Les certifications sont souvent longues et coûteuses, jusqu’à deux ans pour le label BCorp alors que nous sommes dans l’urgence. Je voulais aussi développer une méthodologie qui s’affranchisse du greenwhashing» , précise Charles-Henri Margnat.

des modèles économiques responsables @clesdudigital
Charles-Henri Margnat

Le dirigeant a alors réfléchi à une méthodologie qui embarque un «maximum d’acteurs», dont les fournisseurs, les salariés et les clients qui seront tous interrogés anonymement. L’objectif est aussi de rendre le savoir RSE accessible au plus grand nombre et partager les bonnes pratiques entre pairs.

Aujourd’hui Positive Workplace met ainsi à disposition gratuitement ses référentiels RSE à destination de tous les types de structures. Ils sont mis à jour tous les ans pour intégrer les nouvelles tendances et l’intégralité des nouvelles réglementations françaises et européennes, et couvrent la totalité des spectres de la RSE : l’activité, la gouvernance, le social, l’environnement et le sociétal. Ils ont vocation à être utilisés par tous pour structurer et guider les actions de démarches RSE. «Positive Workplace a également vocation à co-construire la RSE avec toutes ses parties prenantes. C’est pourquoi nos référentiels deviennent désormais collaboratifs » explique Charles-Henri Margnat qui veut se positionner comme «un Wikipedia de la RSE» avec ces référentiels en open source. «Cette démarche s’inscrit également dans nos objectifs en qualité de Société à Mission, rendre le savoir RSE accessible à toutes et tous et partager les bonnes pratiques entre pairs», ajoute Charles-Henri Margnat qui indique que plus de 100 entreprises ont créé un compte depuis juillet dernier et qu’il en espère plus de 1000 en fin d’année.

des modèles économiques responsables @clesdudigitalLes revendeurs de la Redoute évaluent leur maturité RSE

La Redoute dont les activités liées à la place de marché représentent 30% de son volume d’affaires, a sélectionné cet organisme pour inciter ses revendeurs à évaluer leur propre maturité RSE grâce à la plateforme de Scoring by PWP. Le questionnaire est inspiré des référentiels internationaux en matière de développement durable comme l’ISO 26000 ou les Objectifs de Développement Durable des Nations Unies ainsi que des standards du label de Positive Workplace. Le référentiel prend enfin en compte le socle réglementaire franco-européen (éthique des affaires, stratégie climat, égalité professionnelle etc). La notation obtenue est calculée sur une base de 100 points. A cela s’ajoute une évaluation « performance offre responsable », notée de A à E en fonction de l’écoresponsabilité des produits vendus par le partenaire. Il s’agit cette fois de mesurer, sur l’ensemble des produits, quel pourcentage respecte des critères considérés comme «responsable» selon le propre cahier des charges Go For Good des Galeries Lafayette, à qui appartient La Redoute. L’ambition comme le rappelle l’enseigne est «de proposer une offre 100% responsable pour ses marques internes d’ici 2025, devenir une entreprise sans plastique à usage unique d’ici 2030 et entamer la transition vers la neutralité carbone d’ici 2030».

Après avoir embarqué un premier cercle de cent vendeurs volontaires, parmi lesquels Pyrenex, Magimix, Juratoys, Tempur, Jacquard Français, Camif, Dodo,  Delonghi, Grains de Malice, IKKS, le groupe Beaumanoir, Garnier Thiébaut, Anne de Solène, plus de 200 partenaires se sont engagés. L’objectif est d’en compter 300 d’ici cette fin d’année.

Si la Redoute est à l’initiative de la démarche, Cdiscount a rejoint le projet et a contribué au développement des référentiels. Lyreco utilise également la plateforme mais a lui-même développé son propre référentiel avec la relecture critique de l’organisme.

Positive Workplace devrait déployer fin 2022 une nouvelle solution qui sera plus focalisée sur la stratégie climat des entreprises et permettra à un donneur d’ordre de piloter son « scope 3 » et donc d’agir concrètement sur ses émissions carbone. Le « scope 3 » désigne les émissions indirectes situées dans la chaîne d’approvisionnement d’une organisation, plus difficiles à mesurer.

Je souhaite lire les prochains articles des Clés du Digital, JE M’INSCRIS A LA NEWSLETTER

Les Clés du Digital est le média de la transformation digitale = 100% indépendant, 0% pub. Tous nos articles sont exclusifs.
Je peux commander le PDF de cet article

Je soutiens la presse, JE M’ABONNE

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*