Le groupe de prêt-à-porter Armand Thiery déploie une nouvelle plateforme Saas de commerce unifié dans 600 magasins et passe à la technologie RFID.
Discrètement mais avec ambition, Armand Thiery poursuit son développement en France. Repris en 1995 par l’industriel du textile Deveaux, créateur de la marque Toscane en 2007, propriétaire de Jacqueline Riu acquise en 2013, Armand Thiery gère désormais les cinq enseignes : AT homme, AT femme, Toscane, Edji et Riu Paris. Au total, le parc compte 700 magasins en propre (un seul affilié) implantés majoritairement en France (une douzaine en Belgique) et gère trois sites de vente en ligne. Le groupe fondé en 1841 et toujours dirigé par la famille Deveaux, ouvre 20 à 30 nouvelles succursales en France chaque année et part à la conquête de nouveaux clients. C’est pour cette clientèle toujours plus exigeante, mais aussi pour gagner en agilité qu’il a décidé d’investir dans un nouveau système d’encaissement et de déployer la technologie RFID, avec comme première étape le changement de ses terminaux de caisse. «Nous avions un système vieillissant – Ceitel de Generix – qui n’était plus évolutif. Notre enjeu, avec l’implémentation de la RFID, était de disposer d’une technologie innovante et de pouvoir proposer à notre clientèle un parcours avec davantage d’interactions en magasin», explique Jean-Christophe Costes, directeur de l’organisation et des systèmes d’information et de la logistique d’Armand Thiery.
Encaissement fixe et mobile
Après avoir déployé 1300 nouvelles caisses Diebold Nixdorf Beetle pendant la crise sanitaire, le groupe lance un appel d’offres. Le projet doit couvrir la vente et l’encaissement fixe et mobile et se connecter à l’écosystème de l’entreprise, dont l’ERP Storeland de Cegid, les antennes antivol de Nedap, le système RFID qui est développé en interne… L’enseigne s’appuie par ailleurs sur la plateforme de Solusquare pour ses sites e-commerce et les PSP Nepting et Verifone pour les paiements. «Il fallait surtout que le logiciel soit multi-devices, que le fonctionnement online mais aussi offline soit garanti pour tous nos magasins. Certains sont mono-caisse, et il n’est pas envisageable de ne pas pouvoir encaisser. Enfin il était aussi impératif que la solution d’encaissement soit certifiée NF525». C’est finalement la plateforme d’Adeiz, que Jean-Christophe Costes découvre lors d’un salon Paris Retail Week, qui remporte la mise face à un autre compétiteur. Présidé par Bruno Menteaux, Adeiz édite une nouvelle plateforme de commerce unifié comprenant un module POS Cloud omnicanal natif. Elle assure le suivi des commandes jusqu’à la livraison avec sa fonction OMS 360, la gestion des stocks unifiés et la gestion des stocks magasins en mobilité via les modules Stock 360 et StockNStore, les promotions et offres marketing sont appliquées par le module Offer 360, enfin le module Customer 360 permet de connaître le client. La solution a récemment été choisie pour équiper six caisses du magasin Citadium à Lille. «Il a fallu convaincre Rodophe Deveaux (qui dirige l’entreprise, ndlr). Adeiz est une jeune structure. Mais elle est dirigée par de vrais experts qui connaissent notre métier et qui ont véritablement envie de nous accompagner. Nous parlons le même langage métier. L’entreprise est agile et leur POS est fiable, élégant, facilement paramétrable», souligne Jean-Christophe Costes.
Étiquetage RFID à la source
Le top départ est donné et trois pilotes sont déployés à la mi-novembre. La solution sera progressivement mise en place dans tous les magasins (exceptées les boutiques Riu) dès le mois de mars 2025 en même temps que la RFID. «C’est un gros challenge», ajoute Jean-Christophe Costes qui travaille avec une équipe de 35 personnes à la DSI, avec la volonté de piloter les prestataires et de maitriser les process. En plus des fonctions d’antivol, la technologie RFID avec un étiquetage à la source servira à la gestion des stocks en entrepôt et aux inventaires en magasin. «Nous avons un même stock pour nos magasins et nos sites de vente en ligne, et nous poussons la marchandise dans les magasins, qui ne passent pas de commandes. Nous n’avons pas de problématique de stocks résiduels, pas d’invendus, ce qui fait notre force», précise Jean-Christophe Costes. La première phase du projet avec Adeiz comprend des fonctions qui modernisent le parcours clients comme le Tap To Pay, l’interaction client via le double écran tactile des caisses, le partage de panier sur tous types de terminaux… Il devrait aussi intégrer des services complémentaires de gestion des retouches et bientôt quelques ingrédients à base d’IA générative pour faciliter certaines taches en magasin et assister les vendeurs avec un service de support. «Nous allons aussi accorder une place importante à la formation du personnel», assure Jean-Christophe Costes.
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