Les Français ont prévu de réduire un peu leurs dépenses en cadeaux et comptent sur l’IA pour « optimiser la magie de Noël ».
Les Français ont prévu de moins dépenser pour les fêtes, encore une fois. Et cette année la baisse est conséquente : de 261 € en 2024, le budget dédié aux cadeau devrait descendre à 243 € en moyenne, soit 7% en moins. «C’est le plus fort repli depuis 2021 !», s’inquiète Havas Market, commanditaire de l’enquête “Intentions et tendances d’achat pour les fêtes de fin d’année”, menée avec le Cortex d’Havas Group et YouGov sur un panel de 1014 personnes.
Le repli est certes fort, mais ce n’est pas le premier : d’année en année, on entend souvent la même antienne sur la baisse des budgets dédiés aux cadeaux de fin d’année, qui en réalité oscille plutôt, à 254 € en 2022 et 252 € en 2023. Cette constance certaine est confirmée par une autre étude réalisée par Opinionway : 49% des Français prévoient dépenser pour les fêtes de fin d’année autant qu’en 2024. Les moins de 34 ans se montrent encore plus motivés dans cette étude, avec 20 % d’entre eux qui comptent dépenser davantage que l’an passé.
Les analystes de Havas Market considèrent la nouvelle baisse annoncée comme «pragmatique» et surtout maitrisée… grâce à l’IA ! Car la moitié des Français (48%) veulent faire appel à l’intelligence artificielle pour trouver des idées de cadeaux, et ils sont presque aussi nombreux (41%) à compter sur l’IA pour identifier les meilleures offres et prix afin d’optimiser les dépenses. La part de ceux qui font appel à l’IA pour faire des économies lors des achats des cadeaux est plus importante chez les moins de 35 ans. Ces jeunes générations vont même plus loin puisque 38% des moins de 35 ans sont prêts à confier à l’IA la mission complète des achats de Noël.
Laisser l’IA choisir les cadeaux à sa place, c’est la promesse d’une économie d’argent, de temps et surtout d’efforts qui séduit les jeunes… mais pas encore leurs ainés, puisque 63% des Français «ne prévoient pas de recourir à l’IA pour les fêtes». Ils sont quelques-uns dans ce lot, près de 22%, à «ne pas faire confiance à l’IA». Mais la grande majorité des réfractaires ne voit simplement pas l’intérêt de faire appel à la techno pour une mission aussi traditionnelle que personnelle, celle de choisir les cadeaux pour ses proches. Les bénéfices potentiels de l’IA ne sont pas identifiés ici.
Parmi les outils choisis par les adeptes des cadeaux «assistés par l’IA», la version gratuite de ChatGPT d’OpenAI arrive en tête avec 75% des réponses. Elle est suivie par Gemini de Google (29%), par Copilot de Microsoft (15%) et par la version payante de ChatGPT (10%). Le français Mistral AI recueille 8% des réponses, son potentiel de séduction n’est pas encore suffisamment exploité.
Le e-commerce plébiscité
Dans le choix des canaux, le e-commerce est en tête puisque 74% des Français déclarent y faire appel, quand 17% ne passeront que par ce canal. Pour 72% des consommateurs, le prix est le premier critère pour le choix de ce canal. C’est 6 points de plus que l’an dernier. Et dans cette démarche d’optimisation financière, les marketplaces séduisent 79% des acheteurs en ligne, soit 8 points de plus que l’an dernier. Les sites des marques et des fabricants n’affichent que 24% des préférences, soit 10 points de moins que l’an dernier. La tendance est clairement affichée : dans un contexte de recherche des meilleurs prix, les consommateurs privilégient de plus en plus les places de marché, les marques ont du souci à se faire.
Les Français sont aussi 57% à vouloir acheter leurs cadeaux à la fois en magasin physique et sur internet, soit 5% de plus qu’en 2024. Les magasins étant souvent privilégiés pour les cadeaux de dernière minute, l’arbitrage entre les circuits prend des aspects rationnels. A l’opposé, les prévisions d’achats de cadeaux sur Internet restent assez fortes sur la période de Black Friday, à 21%.
Les auteurs constatent, amusés, que «les fêtes 2025 marquent une nouvelle ère d’un consommateur plus rationnel, digitalisé et assisté par l’IA, qui ne cherche plus seulement à consommer, mais à optimiser la magie de Noël».
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