Sud Express automatise l’approvisionnement de ses boutiques

Temps de lecture : 4 minutes

Sud Express équilibrer stocks @clesdudigitalLa marque de prêt-à-porter féminin Sud Express a déployé une solution pour mieux gérer et équilibrer les stocks dans ses différentes formats de magasins.

 

Avec ses 165 boutiques implantées dans toute la France, souvent dans de petites agglomérations touristiques, l’enseigne de prêt-à-porter féminin Sud Express doit gérer finement ses approvisionnements. D’autant plus que ses points de vente qui sont pour la plupart des affiliés, font souvent face à des problématiques de surstocks pour les plus petits et de rupture pour les plus grands. L’entreprise familiale, créée à Paris par Patrick Bellaiche en 1977, revendique un positionnement premium. Elle a comme principe de vouloir limiter les stocks en fin de saison, et se fait donc «un devoir d’accompagner les boutiques pour qu’elles fassent un maximum de chiffre d’affaires», explique Christophe Lecrest, directeur supply chain depuis 4 ans chez Sud Express, après être passé par La Halle, Caroll et le groupe Etam. «Nous achetons donc très court pour limiter ce résiduel mais l’inconvénient est d’être rapidement en rupture de stock sur nos plus gros magasins. Comment rééquilibrer ? C’est pourquoi nous avons fait appel à Autone qui nous aide depuis quelques mois», explique le dirigeant venu témoigner au salon One to One Retail E-commerce de Monaco. L’idée étant de mettre le bon stock au bon endroit au bon moment pour qu’il rencontre la demande. L’enseigne a opté pour un module de rééquilibrage de stock alimenté par l’intelligence artificielle. La solution l’aide à mieux ajuster l’approvisionnement de ses magasins en tenant compte de ses collections qui comprennent 600 références tailles et coloris

Réduire la démarque

«Cela bouge beaucoup dans le domaine de la tech en ce moment. Nous voulions  avoir des outils de dernière génération. L’argument majeur c’était la rentabilité. On parle souvent des postes de dépense, de loyers, de masse salariale, mais le plus important pour nous c’est la démarque. Nous avions déjà pas mal avancé ces dernières années pour baisser les taux de démarque mais nous voulions aller encore plus loin», raconte Christophe Lecrest. Auparavant, l’enseigne agissait comme beaucoup d’autres, elle reprenait les invendus en fin de la saison, les renvoyait au dépôt, les triait pour qu’ils repartent dans les outlets six mois plus tard, de façon massive et peu qualitative. «Aujourd’hui on regarde produit par produit pour voir si on ne peut pas les ré-exploiter pour le circuit principal. Cela demande plus d’analyse, plus de temps et je n’ai que deux personnes dans mon équipe. Il fallait donc vraiment que l’on s’automatise pour pouvoir réussir toutes ces actions.»  

Sud Express équilibrer stocks @clesdudigital
Christophe Lecrest

Nouveaux cas d’usage

Désormais c’est la plateforme d’Autone utilisée par les équipes métiers au siège qui fait des suggestions. «Notre première action s’est portée sur les «best» qui sont en pénurie de stock. Nous allons re-concentrer le stock sur les magasins qui les vendent le plus.» En quelques clics et après un paramétrage, la solution informatique livre ses préconisations. Une seconde action a été mise en œuvre pour les petits magasins, qui ont des «slow movers» (stocks dormants). «Nous devons envoyer du stock en quantité minimum aux affiliés pour qu’il fassent leurs chiffres. On leur propose une offre pratiquement complète mais comme ce sont des affiliés, le stock nous appartient. Le deal c’est de le récupérer si on en a besoin et que le produit n’a pas pas été vendu suffisamment, par exemple, au bout de quatre semaines et qu’il commence à y avoir des ruptures dans les magasins en succursale.» Enfin, des opérations de mouvements de stock plus importantes sont réalisées avant les soldes pour qu’en fin de saison, le stock soit homogène. «Au fur et à mesure que nous travaillons avec Autone, nous accédons à de nouveaux cas d’usage. Un produit de fin de collection, ou en soldes, codifié « hiver » peut par exemple être retraité pour reprendre une valeur ajoutée, soit être remis en vente tout de suite, soit au moment des ventes de mi-saison. Cela nous permet aussi d’optimiser ces anciennes collections.»

Des arbitrages pour de meilleures performances

Pour parvenir à de bons résultats, le responsable insiste sur l’importance du paramétrage de l’outil. «Avant nous pouvions envoyer des camions dans toute la France pour livrer une pièce. Nous raisonnons plutôt avec un coût au colis. Dans la solution, nous pouvons autoriser un transfert à partir d’un montant de chiffre d’affaires supplémentaire généré.» L’enseigne qui déploie une stratégie omnicanal a par ailleurs déployé un service de «ship from store» et un système d’orchestration des commandes (Order Management System) avec Socloz. «Si la pièce commandée sur le site n’est pas à l’entrepôt, le système va la chercher dans le réseau. C’est un levier pour optimiser notre stock et les deux dispositifs sont complémentaires pour atteindre le même objectif.» Il s’agit dans ce cas de faire des arbitrages entre coûts de transport et coûts de mobilisation de la pièce dans le magasin. «La solution nous permet de savoir si l’opération proposée est rentable ou pas», précise Christophe Lecrest.

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