La fintech Alma lève 49 millions d’euros pour accélérer en France et à l’international

Temps de lecture : 3 minutes

paiement en plusieurs fois en boutique @clesdudigitalLe spécialiste du paiement en plusieurs fois en boutique et sur Internet Alma vient de boucler une levée de fonds de 49 millions d’euros.

La fintech française fondée en 2017 par Louis Chatriot, ancien directeur général de Stripe en Italie, et Guillaume Desloges, ex manager chez Mazars Actuariat avait déjà levé 3,3 millions d’euros auprès d’Idinvest, Isai, la Financière Saint-James, Kima Ventures et Bpifrance en 2019 puis 12,5 millions d’euros il y a moins d’un an. L’entreprise a besoin de cash pour faire fonctionner son modèle puisqu’elle avance le montant total du paiement au commerçant alors que le consommateur rembourse sur plusieurs mois. Pour cette nouvelle levée de Série B, Cathay Innovation et Idinvest participent tandis que Bpifrance via son fonds Large Venture, Seaya Ventures et Picus Capital complètent le tour de table. A ce montant s’ajoute l’encours de la dette actuelle contractée auprès de plusieurs investisseurs institutionnels (à hauteur de 70 %) et de HNWI (à hauteur de 30 %), et qui s’élève à environ 21 millions d’euros.

Un nouveau service « Acheter maintenant et payer plus tard »

Après avoir commencé à travailler avec des petites et moyennes entreprises, la fintech vise désormais de plus grandes enseignes. Elle vient de lancer « Pay Later », une solution de paiement différé qui permet aux clients d’acheter des biens immédiatement et de les payer ultérieurement soit deux semaines à un mois après l’acte d’achat. La start-up a conçu une solution compatible avec les principaux CMS du marché comme Magento, Prestashop ou Shopify et qui se connecte directement sur les logiciels de caisse en magasin. Son service « Pay Later » a déjà été adopté par La Fée Maraboutée, des enseignes de prêt-à-porter locales à l’image de Jane de Boy, ou encore la marque de lunettes Le Petit Lunetier. Alma compte aussi parmi ses clients le site Bonne Gueule ou la place de marché Ankorstore. Didier Valet, ex-directeur général délégué de la Société Générale vient par ailleurs d’intégrer le conseil d’administration d’Alma.

paiement en plusieurs fois en boutique @clesdudigitalUn milliard d’euros de volume de paiements annuels attendus

Grâce à ce nouvel afflux de liquidités, la start-up espère tripler la taille de son équipe et atteindre un milliard d’euros de volume de paiements annuels d’ici deux ans. Elle va également s’étendre à d’autres pays, mais en s’attachant plus particulièrement à aider les commerçants français à atteindre les clients vivant dans d’autres pays européens. «2021 sera placée quant à elle sous le signe d’une accélération de l’activité d’Alma en France et à l’international. Avec pour objectif principal de continuer d’aider les marchands qui réalisent leurs ventes en France et dans plusieurs pays en Europe», précise l’entreprise. La fintech mettra également l’accent sur le développement de nouveaux produits tels que le paiement fractionné jusqu’à 12 fois, l’amélioration des fonctionnalités déjà proposées aux commerçants, ou encore la conclusion de nouveaux partenariats avec des plateformes de vente B2B.

Dopé par la crise sanitaire, la baisse du pouvoir d’achat et de nouvelles habitudes de consommation liées aux initiatives de grands e-commerçants, le marché du paiement fractionné et différé s’accélère aujourd’hui. L’entreprise affronte néanmoins d’autres compétiteurs à l’international sur ce marché du « Buy Now, Pay Later » ou (BNPL) dont AfterPay, Affirm, Splitit, Sezzle, ou encore Klarna qui n’est pas présente en France mais qui a connu une croissance exponentielle au cours de ces dernières années, revendiquant plus de 85 millions d’acheteurs et qui a levé 650 millions de dollars (environ 550 millions d’euros) en septembre dernier. Dans son dernier rapport, »Global Payments Report: The pathways of people and payments », publié en janvier 2020 avant la crise sanitaire donc, Worldpay révélait que les outils « BNPL » atteindront près de 3% des dépenses mondiales de l’e-commerce d’ici 2023.

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