L’industrie 4.0 doit encore convaincre les ETI

Temps de lecture : 2 minutes

entreprises industrielles transformation digitale @clesdudigitalLes entreprises industrielles françaises sont en retard sur la transformation digitale, leurs dirigeants sont moyennement convaincus par l’industrie 4.0, selon une étude de Gfi.

L’industrie française prend du retard sur la transformation digitale. Les dirigeants ne sont que modérément convaincus par la transformation et 80% des entreprises n’ont encore pas commencé le processus. Ce sont les conclusions à la lecture du «Baromètre de l’Industrie 4.0 » réalisée par l’éditeur Gfi avec le cabinet Opinionway.

Les auteurs définissent l’industrie 4.0 comme « une nouvelle génération d’usines connectées, robotisées et intelligentes, animées par l’émergence de nouvelles technologies ». Cette usine interconnectée où les collaborateurs, les machines et les produits interagissent, est le fruit de la révolution numérique qui efface les frontières entre le monde physique et digital. La révolution numérique se caractérise par l’introduction d’une flexibilité accrue pour les chaînes de production, permettant d’aboutir à une notion de « smart product », c’est-à-dire de produits configurables en évolution perpétuelle.

Pour étudier le degré de préparation des entreprises à cette industrie 4.0 les auteurs ont interrogé 200 dirigeants des entreprises industrielles comptant plus de cent salariés. Les résultats peuvent surprendre : seulement un peu plus de la moitié (57%) de ces dirigeants pensent que l’industrie 4.0 est une opportunité pour l’industrie française. Et ils sont autant (56%) à penser que c’est une opportunité pour leur propre entreprise. Le nombre de sceptiques est étonnement élevé ici. Sans surprise, la transformation digitale est encore faiblement présente dans leurs boites. Parmi les entreprises de taille intermédiaire (ETI) dans l’industrie manufacturière, moins d’une sur cinq a lancé sa transformation. Ils sont donc plus de 80% à attendre. Ce qui génère les risques de retard dans l’industrie, les dirigeants en sont conscients puisqu’ils pensent qu’il faut pas moins de 3 à 5 ans pour passer toute ou une partie de leur organisation en mode Industrie 4.0.

En marge de cet engagement mitigé en faveur de la transformation numérique l’étude montre une attente forte quant à son impact environnemental. Ils sont 85% des dirigeants sondés à déclarer que la transformation vers l’industrie 4.0 est ou sera élaborée en lien avec leur politique RSE. Autre paramètre de l’équation, le rôle des éditeurs de solutions et autres SSII dans l’élaboration de la stratégie de transformation.

Parmi les entreprises engagées dans la transition vers l’industrie 4.0, deux tiers se font accompagner par des entreprises de services du numérique (ESN). Comme le résume Vincent Rouaix, Pdg du groupe Gfi à l’origine de l’enquête, « L’industrie 4.0 constitue l’opportunité pour la France d’intégrer la technologie dans un secteur industriel à nouveau pourvoyeur d’emplois et facteur de compétitivité pour l’économie française. Il est capital que les entreprises soient accompagnées dans cette transformation digitale pour exploiter pleinement cette opportunité, servant l’intérêt du plus grand nombre ».

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