Selon une récente et énième étude sur l’IA, les fonctions commerciales et marketing des entreprises apprécient majoritairement l’usage de cette technologie mais le soutien de l’organisation pour l’intégrer est primordial.
Les services marketing et commerciaux sont notoirement les premiers bénéficiaires de l’IA dans l’entreprise… et ils en sont pleinement satisfaits, 92% des professionnels estiment que cette techno leur fait gagner du temps et 87% affirment qu’elle leur permet d détecter des opportunités qui n’étaient pas visibles auparavant. Ce sont les résultats d’une étude sur l’impact de l’IA réalisée par OpinionWay pour le compte d’Intescia, éditeur de solutions de data Intelligence au service de la performance commerciale. Le cabinet a interrogé 541 professionnels des fonctions commerciales et marketing en France. L’appréciation positive semble très majoritaire.
Et dans les usages, l’avis exprimé est très favorable : 85% des interrogés constatent l’accélération du cycle de vente et 83% soulignent une meilleure personnalisation de la relation client. Cependant les clients eux-mêmes n’ont pas été interrogés dans cette enquête, cet avis positif n’est pas contradictoire.
Les utilisateurs qui combinent plusieurs outils métier avec des chatbots IA, donnent des appréciations encore plus positives, avec près de 94% d’interrogés qui déclarent détecter de nouvelles opportunités grâce à ces outils.
Réorganisation et redéfinition des rôles
Introduire l’IA en combinaison avec d’autres outils impose aussi anticiper les changements dans l’organisation des entreprises. Car l’IA améliore la productivité et redessine aussi les contours des organisations : un tiers des professionnels (33%) envisagent une réorganisation et une redéfinition des rôles au sein de l’équipe. La réduction des effectifs n’est pas très loin, un quart des professionnels (26%) prévoient une réduction des budgets commerciaux et marketing. Ils sont aussi 28% à envisager d’adapter la stratégie commerciale et marketing en fonction de l’apport des nouveaux usages de l’IA. A noter que la part de ceux qui envisagent des réorganisations, entre un quart et un tiers des répondants, est moins élevée que l’appréciation générale des bienfaits de l’IA pour les métiers, supérieure à 80%. Preuve peut-être que tous n’ont pas encore complètement intégré la dimension de l’IA qui dépasse le cadre d’un outil, devenant un facteur de recomposition qui modifie la manière de travailler et d’optimiser la performance.
L’acceptation de l’IA dans l’entreprise fait apparaitre plusieurs clivages dans les équipes. Du haut vers le bas d’abord, avec la moitié des managers (51%) se déclarant « pionniers » dans l’usage de cette techno, contre un quart seulement (24%) chez des collaborateurs. Des plus jeunes vers le seniors aussi, 57% des nouvelles recrues avec moins de 4 ans d’ancienneté se reconnaissent parmi les «pionniers», contre 36% parmi ceux qui affichent 11 ans et plus d’ancienneté.
«L’IA est une chance extraordinaire pour nos métiers, mais son impact dépasse la simple productivité. Elle redessine les organisations, bouscule les habitudes et interroge les rôles», constate Nicolas Obolensky, directeur produit d’Intescia. Il met l’accent sur le rôle de l’entreprise : lorsque celle-ci soutient l’usage de l’IA, 91% des professionnels l’utilisent plusieurs fois par semaine, contre 36% lorsque son usage est simplement toléré. Les salariés ont besoin du soutien de l’entreprise pour intégrer au plus vite cet usage. Pour eux et plus particulièrement pour les cadres, le temps presse. D’ores et déjà de grandes entreprises dont IBM, Microsoft ont commencé à supprimer des postes pour les remplacer par de l’intelligence artificielle. Tout récemment c’est le cabinet de conseil Accenture qui a choisi de former en masse ses salariés à l’intelligence artificielle tout en annonçant qu’il allait se séparer rapidement des personnes qui n’ont pas les compétences nécessaires pour apprendre. Quelques 12 000 postes ont déjà été supprimés cet été, surtout aux États-Unis, et ce n’est pas fini.
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