Une année de normalisation pour l’e-commerce

Temps de lecture : 3 minutes

les ventes de produits de consommation en ligne @clesdudigitalAprès les années de crise sanitaire qui ont vu le fort développement du e-commerce,  les ventes de produits de consommation en ligne ont diminué en 2022.

Le secteur du commerce en ligne, produits et services compris, a atteint 146,9 milliards d’euros en 2022, soit une hausse de 13,8% sur un an selon le le bilan du e-commerce de la Fevad (Fédération des entreprises du e-commerce et de la vente à distance) présenté le 7 février dernier. Les ventes de produits enregistrent un recul de 7% par rapport à 2021, tandis que celles des services augmentent de 36%. Sur l’ensemble de l’année écoulée, la part du e-commerce dans la vente de produits est estimée à 12,5% du commerce de détail. Autre information importante, 2,3 milliards de transactions ont été réalisées (soit 6,5% de plus que 2021), pour un panier moyen à 65€ en hausse de 6,9% par rapport à l’an dernier. « 2022 a été une année de normalisation », observe Marc Lolivier, délégué général de la Fevad

Cette année, la conférence a été ouverte avec l’intervention de Olivia Grégoire, Ministre déléguée chargée des petites et moyennes entreprises, du commerce, de l’artisanat et du tourisme. «Je crois en l’alliance du commerce physique et numérique,» a-elle expliqué, «Je pense que l’e-commerce répond aux besoins des utilisateurs et qu’il permet le développement de nouveaux acteurs. Le numérique demeure un atout mais aussi un défi où l’enjeu est l’efficacité et la durabilité».

Un premier semestre compliqué

La Fevad soulève tout de même les difficultés du premier semestre 2022 avec une diminution de 16% des ventes de produits en ligne, une tendance observée dans tous les domaines, excepté la grande distribution qui arrive à rester en positif par rapport à 2021. Mais, en comparaison avec 2019, elle enregistre une croissance globale du e-commerce de 19%, et allant de 3 à 56% selon les secteurs. L’étude montre une stabilisation des ventes par rapport à la période d’avant crise. Les places de marché ne sont pas très touchées par ces diminutions (seulement -1,6%). Le commerce mobile quant à lui continue sa hausse.

Plusieurs autres tendances sont à noter comme l’augmentation du nombre de sites marchands actifs (+10 000 en un an) ou bien le développement de la revente entre particuliers. La Fevad note une présence de plus en plus importante d’entreprises sur ce segment du CtoC.

La génération Z : e-commerce et seconde main

L’entreprise de sondage Odoxa a profité de cette présentation pour dévoiler son étude sur les pratiques d’achats en ligne de la génération Z (de 12 à 25 ans). Son échantillon de 1 440 cyberacheteurs (une personne ayant déjà acheté au moins une fois sur internet) comporte 609 jeunes de cette génération. Toutes générations confondues, les produits principalement achetés sont les vêtements, les chaussures, les produits d’hygiène et de beauté. La génération Z surfe davantage que la moyenne pour ses achats d’articles de mode, de chaussures, et de produits culturels. C’est aussi le cas concernant les bijoux et les articles de sport. Elle réalise plus de 40% de ses achats en ligne, attirée par les prix plus attractifs et la praticité. Elle fait plus facilement ses choix en ligne, et se renseigne principalement par les réseaux sociaux et les influenceurs (58% se disent plus sensibles aux influenceurs qu’à la publicité).

L’utilisation du mobile est beaucoup plus répandue : 75% pour les 12-25 ans contre 61% pour la population globale. Cette habitude s’accompagne d’une différence dans les moyens de paiement. La carte bancaire reste la référence pour le paiement en ligne au sein de la Génération Z (88%) mais celle-ci a significativement plus recours aux solutions de paiements électroniques que l’ensemble des cyberacheteurs (Lydia, Paypal ou Paylib).

Cette génération semble avoir été davantage touchée par les crises. 64% des «gen Z» déclarent en effet avoir concentré leurs achats sur les produits nécessaires en 2022, 44% ont déjà revendu des produits. Un mouvement qui est accompagné par un désir de privilégier la qualité à la quantité (une vision de la consommation partagée par toutes les générations). Deux tiers des jeunes ont acheté des produits reconditionnés ou de seconde main.

Autre enseigne de cette étude : les  « influenceurs » sont désormais préférés à la publicité (51% contre 46%) pour l’ensemble de la population et ce phénomène s’accentue dans la génération Z (58% contre 40).

Odoxa a également interrogé son panel sur les développements technologiques, et notamment sur le métavers et la réalité virtuelle (VR). Deux jeunes sur dix ont déjà acheté ou envisagé d’acheter dans le métavers, et huit sur dix considèrent que la VR ne remplacera jamais l’expérience réelle. Le e-commerce est pour sa part considéré comme positif pour les consommateurs, faisant l’unanimité chez la génération Z.

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