Le 29 juin dernier s’est tenu « Start Me Up », un challenge organisé par la Fevad pour mettre en avant les innovations du e-commerce.
Quatre entreprises ont défilé sur le podium de l’auditorium du MEDEF à l’occasion de la 7ème édition du challenge Start Me Up. Organisé par la Fevad et KPMG, réseau international de cabinet d’audit et de conseil, cet évènement met à l’honneur les jeunes pousses cherchant à faire progresser l’e-commerce. Afin d’être éligibles, les start-ups devaient proposer une solution innovante, avoir moins de sept ans d’existence et un chiffre d’affaires positif, être d’origine européenne et y exercer une activité. Autre condition : que les fondateurs détiennent plus de la moitié de l’entreprise. Le jury était composé de quatre professionnels du métier dont Selma Bekhechi, directrice des relations investisseurs de Carrefour, Maud Funaro, directrice de la transformation du groupe Printemps, Julien Mangeard, directeur de la technologie chez Veepee, et Olivier Theulle, directeur du e-commerce et du digital au sein du groupe Fnac Darty.
Cette année, c’est l’entreprise PricingHub qui sort grand vainqueur. Cette dernière utilise la data et une intelligence artificielle pour faire de l’optimisation des prix. En fonction du produit et du marché, leur solution propose un tarif précis. La marque est ensuite libre de le valider, de l’adapter, ou bien de simplement le refuser. La start-up a déjà comme client Fnac Darty et Conforama. En tant que vainqueur, elle bénéficiera d’un corner au sein de l’espace KPMG au salon de Vivatech 2024, ainsi que d’une journée de coaching et un stand gratuit au salon Paris Retail Week.
Le reconditionnement de produits sur le podium
Dataiads est arrivé 2ème des votes. Le spécialiste de la «post-click expérience» a réussi à séduire par sa proposition d’optimisation du parcours client. C’est Greendid qui arrive en 3ème position. Cette jeune pousse met en relation les consommateurs et les retailers pour le reconditionnement de produits. «Lorsque le consommateur se rend sur le site du commerçant, il pourra trouver un bouton pour revendre son téléphone, par exemple», explique David Essaiagh, co-fondateur de Greendid. «Il sera envoyé à une entreprise de reconditionnement et réparation avec qui nous sommes en partenariat. En fonction de son état, une offre de bon d’achat lui sera proposée, valable sur le site d’achat.» Fnac Darty, LDLC, ou encore Rue du commerce font déjà appel à eux.
En quatrième place arrive AdAlong qui propose une solution pour transformer les clients d’une marque en ambassadeurs. Pour ce faire, leur technologie analyse les différentes vidéos postées sur les réseaux sociaux qui sont en lien avec la marque et déniche des clients postant régulièrement un avis sur les produits. Ces derniers peuvent ensuite devenir des ambassadeurs pour l’entreprise, afin de bénéficier d’avantages en magasin ou recevoir des invitations pour des évènements. Ces trois startups ne repartent pas sans rien. Elles remportent une médiatisation de tous les projets via les réseaux de la Fevad et de KPMG, ainsi qu’un tarif préférentiel pour avoir un stand au Paris Retail Week.
Décarbonisation et seconde main
Ce « Start Me Up » a aussi été l’occasion d’assister à une table ronde sur la question : peut-on encore tout miser sur les startups ? Dirigée par Flore Fauconnier, consultante nouvelles activités digitales, elle a fait débattre différents professionnels sur ce sujet. Pour Nicolas Desruelles, chef de projet French Tech Next40/120, malgré un ralentissement ces derniers temps, l’économie du marché de la technologie reste assez dynamique pour y investir. Un avis partagé par Nathalie Balla, ex dirigeante de La Redoute. François-Xavier LeRoux, associé, digital et customer chez KPMG, estime également que le monde des startups n’est pas mort. «Les startups qui apportent de l’innovation vont réussir à se développer. Si elles proposent de nouvelles choses utiles pour les entreprises, elles trouveront des investisseurs.»
Marc Menasé, entrepreneur et fondateur du Venture Studio, en a profité pour souligner la nécessité de mêler entreprenariat et RSE. «Il est inconcevable en 2023 de lancer une boite sans se soucier de l’écologie, ou des questions sociétales.» Il a aussi partagé les secteurs qui lui semblent prometteurs. «L’intelligence artificielle est une chose à surveiller. Elle s’impose petit à petit comme une nécessité dans les projets. Il y a aussi les questions de décarbonisation et la seconde main qui gagnent de plus en plus de terrain.»
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