Vertbaudet, spécialiste européen du monde de l’enfant, fait évoluer sa marketplace en l’élargissant à de nouveaux secteurs et veut développer son activité de retail média.
L’activité marketplace chez Vertbaudet est encore nouvelle. L’enseigne dédiée à l’enfant créée en 1963, l’a lancée il y a un peu plus d’un an à l’occasion de son 60ème anniversaire. «Il a fallu travailler longuement et s’adapter en interne. C’est un changement assez important finalement quand on est un retailer avec déjà une base clients, avec une offre qui existe. Il faut être en capacité de bien accueillir de nouvelles marques», explique Carlos Cantoni, directeur de la marketplace, passé par Rakuten et par La Redoute.
D’autres catégories comme l’alimentaire
L’enjeu de Vertbaudet comme l’a rappelé le responsable lors du salon Tech for Retail, est de proposer une offre pertinente, qui respecte l’ADN de la maison pour des clients à la recherche de nouvelles catégories de produits, tout en assurant une expérience d’achat qui soit satisfaisante.
L’entreprise qui opère une dizaine de sites web et environ 70 magasins, commercialise une offre destinée aux enfants avec des produits de textile, maison, puériculture, jouets. Via cette place de marché, elle veut désormais s’ouvrir à d’autres univers comme l’alimentaire qu’elle n’était jusqu’alors pas capable de gérer d’un point de vue logistique. «L’’idée c’est vraiment d’aller plus loin en termes de catégories mais toujours rester dédié au marché des enfants jusqu’à 14 ans. C’est un projet qui vient d’être lancé, qui nous amène du trafic et de la conversion. Nous avons réalisé énormément de travail pour nous assurer de la qualité de la fiche produit et des vendeurs».
Dès l’an prochain, l’entreprise passera sur la technologie Mirakl pour accueillir encore plus de vendeurs, proposer davantage de modes de livraisons et de paiements comme Paypal. «Aujourd’hui nous proposons uniquement la livraison à domicile et les moyens de paiement étaient aussi plus limités pour la partie marketplace par rapport aux vendeurs Vertbaudet. Il y a quelques points de conversion à aller chercher.» Pour élargir cette palette de paiements, l’enseigne a sélectionné la plateforme d’orchestration des paiements Purse. Très vite aussi est apparu le volet retail media. «C’est l’un des sujets que l’on commence à travailler. Le troisième étant celui de la RSE avec une offre de seconde main et un site dédié».
Le nouveau levier du retail media
Pour le retail media, perçu comme un nouveau levier de croissance, l’enseigne va aussi basculer sur la solution dédiée de Mirakl. «Pour l’instant, notre gestion était «très manuelle» avec des leviers classiques du marketing, notamment une newsletter, des bannières sur le site et des encarts. Désormais nous voulons être une vitrine pour les marques qui souhaitent plus de visibilité. Les lancements avec la solution de retail media de Mirakl, en place l’année prochaine, vont nous permettre en quelque sorte d’industrialiser cette activité. Nous avons une demande très forte de marques externes. Nos clientes sont très fidèles et nous font confiance et nous allons pouvoir donner aux marques cette accessibilité à une cible très vaste». Le retail media s’adresse à la fois à celles avec lesquelles l’enseigne travaille sur le modèle stocké et à celles de la marketplace en 3P. «Nous avons peu de vendeurs multimarques et les marques sont davantage intéressées par le retail media», précise le responsable.
La marketplace est un moyen de tester de nouveaux pays
L’entreprise, reconnue sur le marché français, a par ailleurs commencé à vendre en Allemagne il y a une dizaine d’années et est présente en Espagne. Elle compte des bureaux dans plusieurs pays et cherche aujourd’hui à multiplier les sources de business. «En France, le taux de natalité est en baisse et se développer à l’international nous permet de toucher une nouvelle cible, mais il a fallu s’adapter». En Allemagne, par exemple, le comportement d’achat en ligne avec des taux de retours plus importants est différent, tout comme les moyens de paiement. «Il ne faut pas faire des copiés-collés, et il faut voir comment cela fonctionne dans chaque pays pour ensuite s’adapter. La marketplace est un moyen de tester les marchés avec des coûts relativement limités. Elle nous aide à mesurer l’appétence du pays par rapport à la marque». En Allemagne, Vertbaudet a déjà élargi sa présence en vendant ses collections sur les plateformes de Zalando ou d’Amazon.
Une organisation pensée pour une offre cohérente
En termes d’organisation, Vertbaudet a intégré la BU marketplace à la direction de l’offre. «Cela nous permet d’échanger énormément avec les acheteurs et les chefs de produits. On s’assure ensemble que l’offre est cohérente. Nous avons aussi beaucoup communiqué en interne pour faire comprendre le modèle. C’est un changement très important qu’il faut accompagner en interne. Toutes les équipes, de la logistique en passant par la relation client et jusqu’au juridique, sont impactées», estime Carlos Cantoni.
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