A l’aide d’un nouveau calculateur en ligne, Yocuda révèle combien les distributeurs pourraient économiser en passant simplement aux tickets de caisse digitaux.
Les tickets de caisse digitaux, pour quoi faire ? Longtemps considéré comme accessoire incontournable de chaque vente, le ticket de caisse sur son support thermique rejoint progressivement le registre peu glorieux des coûts cachés. Et il ne s’agit pas des coûts mineurs, selon les estimations de Yocuda, éditeur de tickets de caisses digitaux et filiale depuis 2021 du groupe Global Blue. Depuis le 1er août 2023, l’impression des tickets de caisse, de carte bancaire ou des bons d’achat n’est plus systématique en France mais il n’existe pas encore de chiffre officiel qui mesure leur diminution ou le nombre de tonnes de papier économisées. Le prestataire qui travaille avec des marques telles que M&S, Decathlon, Sainsbury’s, PUIG et Sephora dans plus de 50 pays a voulu de son côté estimer ce que les tickets papier coûtent réellement chaque année — et de ce qu’elles pourraient économiser en passant au digital.
Selon ses calculs, une enseigne avec 600 magasins qui réalisent chacun environ 200 ventes par jour, dépense près de 650 000 euros par an rien qu’en achat des rouleaux de caisse. Et sans compter l’entretien et l’amortissement des imprimantes de tickets de caisse. L’éditeur propose d’ailleurs sur son site un simulateur permettant à chaque détaillant d’estimer les coûts de ses tickets papier.
Toutes ces dépenses ne peuvent pas être entièrement remplacées par des tickets numériques, pas encore. Mais un transfert partiel vers le ticket digital qui évite l’impression, pourrait alléger la facture. Dans la configuration citée plus haut, l’éditeur parie sur une réduction de 40% grâce aux tickets de caisse digitaux, qui permettrait d’économiser près de 250 000 euros par an.
Plusieurs facteurs plaident pour la diminution des tickets papier. Notamment le prix du papier thermique qui continue d’augmenter. Le parc d’imprimantes des tickets doit être acheté, entretenu, réparé et renouvelé. Une imprimante en panne provoquant toujours les files d’attente. Les consommables pour ces imprimantes sont un autre poste de dépense. Enfin le papier thermique est toxique et non recyclable, «ce qui oblige les distributeurs à payer pour son élimination», note Yocuda.
Support de fidélisation
Proposer aux consommateurs le ticket digital présente plusieurs avantages dépassant le cadre de simples économies sur le papier, les consommables et la maintenance. L’envoi du ticket sur l’adresse mail du client devient un nouveau point de contact puissant, avec des taux d’ouverture proches de 75%. Soit des taux supérieurs à ceux du email marketing classique. Ce ticket peut intégrer au choix des messages de la marque, des recommandations produit, des offres personnalisées etc. C’est un support de fidélisation sans coût additionnel, qui permet d’associer le comportement d’achat en magasin avec le profil en ligne. De plus, la proposition de ticket digital à la place du ticket papier classique permet d’afficher une démarche durable : moins de papier et moins d’imprimantes, rime avec moins de déchets et moins d’émissions carbone.
La génération, la gestion et le stockage de ces tickets nécessitent certes quelques investissements informatiques. Plusieurs marques-enseignes sur l’équipement de la personne offrent déjà les tickets numériques à concurrence avec les tickets classiques. La fin de ces derniers serait-elle déjà programmée ?
«Les tickets papier font partie du secteur depuis des décennies, mais ils sont désormais devenus l’un des coûts les plus inutiles et les plus gaspillés du retail, avance Edward Drax, le DG britannique de Yocuda. Lorsque les distributeurs découvrent leurs chiffres réels, leur réaction est presque toujours la même : pourquoi continuons-nous à faire cela ? À l’approche de 2026, rien ne justifie de continuer à jeter de l’argent par les fenêtres alors que les tickets de caisse digitaux sont disponibles, rentables et bien plus bénéfiques pour les marques comme pour les clients».
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