Edwina Bassil : mettre la finance au service des entrepreneurs

Temps de lecture : 4 minutes

monde de l'entrepreneuriat et de la tech @clesdudigitalBras droit de Vincent Klingbeil au sein d’European Digital Group, Edwina Bassil a suivi un parcours dans la finance avant de s’intéresser de plus près au monde de l’entrepreneuriat et de la tech.

Quand Edwina Bassil débarque en France à 18 ans, venue tout droit de son Liban natal, c’est pour intégrer Dauphine. L’université à la réputation internationale attire alors la jeune femme qui a suivi un parcours dans un lycée franco-libanais et qui «veut faire de la finance». Plus qu’une vocation, ce cursus est alors à la mode. «J’étais bonne élève, forte en maths. Je n’avais pas de passion particulière. A l’époque le trading et le M&A (Mergers and Acquisitions ou Fusions et Acquisitions) m’apparaissaient alors comme les deux voies royales», se souvient Edwina Bassil, aujourd’hui senior investment manager & partner chez European Digital Group. Mais au trading «trop abstrait», elle préfère rapidement se pencher sur les stratégies des groupes et sur les raisons qui les poussent à s’intéresser à racheter des cibles particulières.

Étudiante, elle réalise son premier stage dans la banque privée et l’asset management Edmond de Rotschild. «Cela faisait joli sur mon CV», se dit elle alors. C’est là qu’elle baigne dans les univers du M&A, du trading et de l’intelligence mathématique alors que débute la crise des «subprimes». Une période alors pleine d’intérêt pour Edwina Bassil qui termine ses études à la fac puis entame un nouveau stage chez LVMH Hotel Management, opérateur hôtelier des Maisons Cheval Blanc, considéré comme «une sorte de start-up» au sein du groupe de luxe. Puis il est temps de chercher un vrai job. Mais la crise financière n’incite pas aux recrutements. «Personne n’embauchait, excepté les cabinets de conseil mais qui préféraient les profils issus des écoles de commerce».

monde de l'entrepreneuriat et de la tech @clesdudigitalEsprit entrepreneurial

Edwina Bassil parvient tout de même a intégrer Accenture pour une mission de deux ans mais elle sera vite déçue par «ces projets qui sont sans fin alors que dans le M&A il y a un aboutissement. Je me suis rendue compte que ce n’était pas ma vocation». Une rencontre avec Oriane Benveniste Profichet, directrice associée chez Cambon Partners, la replonge alors dans le monde du M&A mais aussi dans celui de la tech et du digital. «Il y avait un esprit entrepreneurial chez Cambon, associé à un profil de banquier». Edwina Bassil y restera presque six ans en ayant un rôle de conseil et d’analyste et elle y créera avec Morgann Lesné, associé chez Cambon Partners, une verticale dédiée au tourisme, aux loisirs et au voyage. «Nous avons réalisé une quarantaine de belles opérations et j’y ai beaucoup appris. Mais j’avais aussi envie de voir ce qui se passe après».

Edwina Bassil change de cap pour intégrer le groupe Casino qui a la réputation d’être «dur et doté d’un fort niveau d’exigence». Pendant deux ans, elle accompagne le groupe dans ses cessions et ses augmentations de capital. Mais si l’expérience «est riche», elle n’a pas d’appétence particulière pour le monde de la grande distribution et elle désire revenir «dans un écosystème plus entrepreneurial». C’est alors grâce aux échanges qu’elle a pu avoir avec le fonds Montefiore Investment qu’elle rencontre Vincent Klingbeil. L’entrepreneur n’est pas encore à la la tête d’European Digital Group mais il a commencé à définir des cibles pour constituer son groupe. «Je l’ai trouvé très bon et nous avions des profils complémentaires. Il y avait tout à construire».

monde de l'entrepreneuriat et de la tech @clesdudigitalAvec sa casquette financière, Edwina Bassil prospecte aujourd’hui les banques d’affaires, analyse les chiffres des entreprises à reprendre accompagnée par des auditeurs, tandis que Vincent Klingbeil les guide ensuite dans leur croissance et gère les sujets liés aux ressources humaines. Actuellement le groupe réunit une dizaine de sociétés complémentaires dans le secteur du digital et il continue de grossir. «L’univers tech était très développé chez Cambon Partners et j’ai aussi abordé ce monde chez Accenture, mais aujourd’hui j’apprends tous les jours. Nous avons la chance de rencontrer des entrepreneurs exceptionnels, souvent brillants, et nous les accompagnons avec beaucoup d’humilité. Ce club d’entrepreneurs dans lequel se partage l’expérience n’a pas d’équivalent. C’est une aventure qui un jour pourrait nous dépasser», estime Edwina Bassil qui garde aussi un peu de son temps libre pour s’adonner à la peinture. «Avec le sport, c’est ma soupape ». Cette passion héritée de sa mère architecte et peintre est devenue sa routine du weekend. Mais son esprit cartésien se libère sur de grandes toiles en créant de l’abstrait. «J’aime la matière et ces moments pendant lesquels le temps est en suspens», explique Edwina Bassil.

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