Basket4ballers se déploie en mode phygital

Temps de lecture : 4 minutes

flagship doté d'un écosystème connecté @clesdudigitalAprès avoir implanté une première boutique à Strasbourg, le pure-player Basket4ballers a ouvert un flagship doté d’un écosystème connecté dans la capitale.

Dans l’une de ses éditions le quotidien le Journal L’Alsace raconte comment Gilles Bollinger a créé en 2009 sa petite entreprise, Basket4ballers, après un stage de fin d’études en marketing et gestion du sport chez Nike et avec les 3000 euros hérités de sa grand-mère. Quelques années plus tard, la société spécialisée comme son nom l’indique dans l’univers du basket a bien grossi et elle se prépare à faire exploser ses ventes au moment des prochains Jeux olympiques en 2024 à Paris. Pour s’y préparer le pure-player qui a ouvert en 2019 une première boutique dans sa région d’origine à Strasbourg, a inauguré le 31 août dernier un flagship à Paris. L’emplacement au 31 rue de Rivoli, face à l’Hôtel de ville, est stratégique. C’est sur son parvis que se jouent des tournois de streetball sponsorisés par la marque Jordan depuis 2003. L’Ile-de-France réunit également le plus grand nombre de licenciés basket en France.

flagship doté d'un écosystème connecté @clesdudigitalDes bornes pour accéder à l’ensemble du catalogue

Pour la création de cette nouvelle boutique parisienne, Basket4Ballers n’a pas lésiné sur les moyens. L’agence Carré Noir (groupe Publicis) s’est chargée du design et du mobilier tandis que la société Improveeze a été sollicitée pour mener un audit sur la stratégie phygitale, pour déployer plusieurs bornes interactives dans la surface de vente et offrir un merchandising innovant. Il faut dire que le point de vente de 300 m2 avec une réserve de 50 m2 n’a pas la capacité de stocker les plus de 10 000 références de ballons, teeshirts, chaussures et autres accessoires destinés aux fans et aux pratiquants de tout âge de cette discipline sportive. «Tout l’enjeu est de proposer la meilleure offre possible pour les basketteurs», explique Maxence Dislaire, le pdg et fondateur d’Improveeze.

flagship doté d'un écosystème connecté @clesdudigitalPour mettre en place ce concept phygital, les quatre bornes et écran répartis sur les deux étages de la boutique remplissent chacun un rôle particulier et tous peuvent être identifiés et programmés depuis les mobiles Zebra qui équipent la douzaine de vendeurs. Au rez-de-chaussé un grand écran joue une fonction purement «expérientielle». Un bouton caché derrière un mur de ballons permet de créer un effet «waouh» en déclenchant des vidéos avec témoignages et jeux de jambes de célèbres basketteurs. Un peu plus loin une borne interactive a été installée pour que les clients accèdent eux-mêmes à l’ensemble du catalogue ou se fassent accompagner par les vendeurs. L’applicatif Cataleeze qui l’équipe a été développée par Improveeze. Elle est connectée au CMS Prestashop déployé sur le le site de vente en ligne de l’enseigne et au module de caisse de l’éditeur breton KerAwen.

flagship doté d'un écosystème connecté @clesdudigitalL’écran muni d’un lecteur de code-barres donne en temps réel l’état du stock en magasin et celui du site internet. Si les commandes sont effectuées sur la borne, les clients sont invités à finaliser leurs achats et à payer aux caisses (Aures) du magasin grâce à l’impression d’un ticket. Ils seront ensuite livrés dans les 48 heures avec Chronopost depuis l’entrepôt de Strasbourg. La plupart d’entre eux optent pour le click and collect. «Nous conseillons le paiement en caisse plutôt que sur la borne car c’est aussi un moyen de nouer une relation commerciale et de fluidifier le parcours si le client effectue un parcours mixte, avec un autre achat dans la boutique», souligne Maxence Dislaire. Les bornes sont par ailleurs équipées de boutons et de fonctions de scoring en cas d’interaction d’un client pour alerter les vendeurs sur leurs mobiles.

flagship doté d'un écosystème connecté @clesdudigitalA l’étage, une autre borne a été connectée à un « digital wall », un mur de chaussures digitalisé. Lorsque le client décroche une chaussure du mural, un son et une vidéo se déclenchent automatiquement sur l’écran expliquant les détails de la chaussure ainsi que ses caractéristiques techniques.  «C’est un premier test que nous menons ici avec un dispositif innovant de merchandising. Là encore il s’agit de surprendre», précise Maxence Dislaire. Un peu plus loin, une autre borne donne accès cette fois à tout l’univers des trente équipes de la NBA et à leurs milliers de références. Les collections d’articles de chacune des équipes sont accessibles en cliquant sur des boutons qui reprennent l’effigie des franchises. Enfin, le magasin est aussi équipé d’un footscan « b4b Perfect fit » qui mesure en 3D la morphologie du pied et en fonction des critères inscrits sur l’ordinateur (style de jeu, poste etc) propose une sélection de chaussures qui conviennent le mieux au profil du joueur parmi une base de données d’une centaine de paires. «Depuis l’ouverture, notre magasin est un succès. Nous sommes tous des passionnés de basket et connaissons bien les produits», raconte le responsable de la boutique. Il faut dire que sur ce créneau spécialisé et avec cette largeur d’offre, l’enseigne ne compte que le magasin Bouncewear, rue de Maubeuge, comme réel concurrent dans la capitale. Pour l’année 2021, la société espère réaliser un chiffre d’affaires de 9 millions d’euros et elle vise les 3 à 4 millions d’euros en 2022 pour cette seule boutique parisienne. Le panier d’achat atteint une centaine d’euros en moyenne et actuellement un millier de clients se pressent dans la boutique chaque samedi (selon le comptage effectué encore manuellement par le vigile à l’entrée).

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