Brevo vient de lever 500 millions d’euros afin de poursuivre ses investissements dans l’IA, d’accélérer sa croissance aux États-Unis et d’intensifier sa stratégie M&A.
Brevo va pourvoir marcher encore un peu plus sur les plates-bandes de Salesforce, en particulier aux États-Unis. Le spécialiste des solutions d’engagement client, ex-Sendinblue, devenu un acteur global de la relation client après le rachat de près d’une douzaine d’entreprises du secteur dont dernièrement celle de Cohort qui développe des dispositifs de fidélisation personnalisées, a bouclé il y a quelques jours un tour de financement de 500 millions d’euros. L’éditeur a ouvert son capital à l’américain General Atlantic et au britannique Oakley Capital, tandis que Bpifrance et Bridgepoint continuent de le soutenir. Partech, investisseur depuis 2017, cède l’intégralité de sa participation. A l’issue de cette opération, qui est un nouveau LBO (leveraged buy-out), le management et les salariés deviennent le premier actionnaire de Brevo à hauteur de 26 %.
Une nouvelle licorne
«Une licorne de plus dans le paysage français» titrent de nombreux médias de la presse économique. De fait, alors que le financement de la tech patine dans l’Hexagone, Brevo est entré dans la catégorie des entreprises technologiques valorisées à plus d’un milliard d’euros. «En 2023, Sendinblue est devenu Brevo pour refléter l’évolution du groupe, tout en restant fidèle à sa mission : permettre à des millions d’organisations de gérer la relation avec leurs clients. Initialement centré sur l’emailing, le groupe a élargi son offre au fil des années devenant l’une des «customer platforms» les plus complètes, intuitives et efficaces du marché, intégrant des outils de gestion de la relation prospect et client et développé de nouveaux canaux – mail, SMS, WhatsApp, push, wallet jusqu’au social media. Brevo développe et déploie continuellement de nouvelles fonctionnalités permettant à plus de 600 000 clients de bénéficier de l’intégralité des activations les plus recherchées par les consommateurs», rappelle l’entreprise.
Croissance externe et marché américain
Ce nouveau tour de table devrait lui permettre d’accélérer sa stratégie de croissance externe avec comme objectifs «d’intégrer de nouvelles technologies différenciantes à sa plateforme et de gagner des parts de marché dans les zones géographiques prioritaires. » Brevo vise en priorité les États-Unis, qui représentent déjà 24% du total des nouveaux revenus. «Pour soutenir cette trajectoire, Brevo va continuer à y investir fortement d’ici à 2030, avec plus de 100 millions d’euros d’investissement», indique l’entreprise qui dispose déjà de bureaux au Texas.
Elle poursuit par ailleurs ses innovations grâce à son Brevo AI Lab qui bénéficie de 50 millions d’euros d’investissements sur cinq ans. De nouvelles fonctionnalités comme les agents IA marketing, sales et conversations ou encore le connecteur MCP (Model Complex Protocol) pour les connections à des assistants IA ou applications tels que Claude, ChatGPT ou Le Chat de Mistral, ont été annoncées. « (…)Notre ambition demeure inchangée : construire un leader européen du CRM de dimension mondiale, capable de rivaliser avec les acteurs américains grâce à l’excellence de nos produits. Cette nouvelle phase va nous permettre d’accélérer davantage notre roadmap produit, notamment en tirant parti de l’IA, et de renforcer notre excellence opérationnelle,» commente Armand Thiberge, fondateur et CEO de Brevo.
L’entreprise, qui annonce avoir dépassé les 200 millions d’euros de revenus annuels récurrents avec une marge d’Ebitda à deux chiffres, vise le milliard de revenus à horizon 2030. Un chiffre encore loin de celui de Salesforce qui vient de relever ses prévisions pour 2026 grâce au succès de sa suite logicielle Agentforce et qui anticipe désormais un chiffre d’affaires compris entre 41,45 et 41,55 milliards de dollars pour son exercice 2026 (soit plus de 35 milliards d’euros).
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