Le rendez-vous One to One Retail E-Commerce de Monaco qui a fermé ses portes le 14 mars dernier a vécu une édition très dynamique, meilleure qu’en 2023 selon les exposants.
Il a soufflé une brise favorable aux affaires, une énergie positive au dernier rendez-vous One to One Retail E-Commerce de Monaco. Une atmosphère qui contredit un peu les ressentis et le moral des e-commerçants interrogés dans la dernière enquête de la Fevad. Mais dans ce contexte chahuté, les retailers ont toujours montré qu’ils savaient rebondir. «Ils n’ont plus le choix. Il faut agir», résume un exposant qui a enchainé une soixantaine de rendez-vous. «Ce climat économique général tendu et incertain ne les empêche pas de rester confiants dans leur capacité d’adaptation à la situation et dans leur détermination à opérer les choix stratégiques et innovants afin de renforcer l’attractivité et la performance de leurs sites e-commerce», affirme Marc Lolivier. Selon organisateur, cette édition monégasque a réuni plus de 2200 participants dont 1150 retailers et e-commerçants, et 9000 rendez-vous ont été organisés sans compter les rencontres dans les allées, lors des déjeuners ou des soirées.
Pour certains comme la société de services spécialisée dans les projets de commerce en ligne Decade, l’éditeur de solution PIM Inriver, c’était une première, tout comme Brevo qui avait réservé un vaste stand et a animé une keynote sur le potentiel de l’IA pour le marketing. «Un bon salon c’est quoi ? Beaucoup de rencontres, une équipe soudée, des retrouvailles, un stand avec de l’espace et plein de projets pour la suite avec beaucoup de marques. Et le compte est bon», s’enthousiasme Axel Detours sur son compte Linkedin. Le co-fondateur de Captain Wallet racheté par le groupe Brevo en 2023 vient d’être nommé vice-président senior business développement monde de Brevo.
Nombreux rendez-vous
Pour Emilie Brossier Bruneau, cofondatrice de Ekoo Audio Business Plateform, récompensée par le prix du jury lors de l’édition de 2023, ces trois journées «ont été une succession intense d’émotions et de rencontres inoubliables». La dirigeante avait dans son carnet quelques 90 rendez-vous à honorer. Elle a été invitée à remettre le prix «coup de cœur du comité» à Usave tandis que Getinside, une marketplace de retail media «qui transforme l’audience des e-commerçants en chiffre d’affaires immédiat» a reçu le «prix de la communauté». Pour Johan Benoualid, directeur des ventes et des alliances chez OneStock, qui animait un atelier avec son client Intersport pour dresser le bilan de leur coopération, ce rendez-vous à Monaco est aussi «une formidable opportunité de rencontrer nos clients» tout en échangeant avec ses partenaires dont Google, Shopify, et spécialistes du commerce composable dont Commercetools ou Akeneo.
De nombreux sujets sur l’IA, le retail media, les marketplaces et la RSE
Comme à l’accoutumée, cette édition a été rythmée par des conférences plénières, keynotes et ateliers, et par des annonces. Sans surprise l’IA générative était parmi les grands thèmes de cette édition avec la seconde main, le retail media, une «opportunité colossale» selon Mirakl avec un marché qui devrait croitre de 30% d’ici à 2026 (hors Amazon) selon IAB, ou encore les marketplaces. Enrique Martinez, directeur général du groupe Fnac Darty, a notamment évoqué la création de Weavenn, une joint-venture avec Ceva Logistics dont l’objectif est de proposer aux vendeurs en places de marchés e-commerce une offre intégrée combinant solutions technologiques de gestion de marketplace et logistique pour la livraison omnicanale. Thomas Métivier, CEO de Cdiscount, a détaillé concrètement l’usage qu’il faisait de l’IA générative sur les volets de la gestion du catalogue produit, le chatbot pour le service client, la productivité des équipes. «Quand il s’agit de classer des produits dans 8000 catégories et que vous avez 500 caractères c’est difficile. Vous devez savoir par exemple si c’est une simple housse de couette ou une parure. Une erreur dans la catégorie fait perdre 30% de conversion. Avec ChatGPT, nous avons divisé par deux le taux d’erreur et 18 millions de produits sur 50 millions ont été remis dans la bonne catégorie». Le groupe a déployé Copilot sur Office, utilise MidJourney et Dall-E, dans son équipe de création. «Nous menons des challenges pour inciter les équipes à les utiliser. Il y a un vrai travail de formation et c’est ce que nous avons commencé à faire parce que nous sommes convaincus qu’il y aura 10, 20, 30% de gains d’efficacité à aller chercher dans toutes les fonctions du siège grâce à l’IA», estime Thomas Métivier.
Visa annonce la fonction click to pay
Visa a profité du salon pour annoncer le lancement en France de la fonction «click to pay» qu’il déploie chez Vestiaire Collective avec Adyen. «Visa Click to Pay est l’implémentation Visa d’un standard mondial EMVCo partagé par les systèmes internationaux de cartes, et permet une expérience d’achat simple et rapide ». Concrètement, une fois sa carte Visa configurée sur le site Internet de la banque émettrice, il suffira au consommateur de cliquer sur l’icône Click to Pay du marchand qui accepte les cartes Visa, d’afficher ses cartes enregistrées et de payer en un clic. La solution est basée sur les dernières spécifications de l’industrie du commerce électronique – EMV Commerce électronique Secure – auxquels participent aussi Mastercard, American Express et Discover. « Après avoir rendu possible le paiement sans contact, le paiement mobile et crée les tokens pour le e-commerce, Visa continue de créer les standards de paiement de demain dans le domaine numérique avec Click to Pay. Nous sommes heureux de pouvoir compter sur nos partenaires bancaires et commerçants pour nous aider à déployer cette nouvelle solution, offrant une expérience d’achat simple et sécurisée aussi bien pour les commerçants que pour les consommateurs”, a déclaré Romain Boisson, directeur général de Visa en France dans un communiqué.
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