Les infos de l’été qu’il ne fallait pas manquer

Temps de lecture : 10 minutes

la vie des marques des enseignes et des éditeurs @clesdudigitalVoici en bref, quelques actualités qui ont rythmé la vie des marques, des enseignes et des éditeurs durant l’été 2022.

Les actus des enseignes

  • Monoprix se sépare de Sarenza qui devrait rejoindre le groupe Beaumanoir

Le site de vente en ligne de chaussures et vêtements acquis en 2018 par Monoprix est en passe d’être racheté par le groupe Beaumanoir. Le spécialiste français de la mode accessible a annoncé cet été être entré en négociations exclusives avec le groupe Monoprix pour cette acquisition. Un rachat qui viendrait consolider la stratégie digitale et omnicanale de Beaumanoir. «Ce rapprochement contribuerait à la transformation digitale du groupe Beaumanoir initiée depuis de nombreuses années. De par sa forte notoriété et son expertise, Sarenza viendrait renforcer notre activité de distribution et d’e-commerce. Sarenza bénéficierait de toutes les expertises du groupe Beaumanoir pour s’imposer comme la principale marketplace lifestyle française», a déclaré Jérôme Drianno, CEO du groupe. Affichant un chiffre d’affaires de 2 milliards d’euros en 2022, le groupe breton rassemble plus de 2 400 points de vente, dont 445 à l’enseigne Cache Cache, 360 Bréal, 400 Bonobo, 390 Morgan, 460 Caroll et 335 magasins de son partenaire La Halle. En plus de son activité de distribution, il détient une filiale logistique, C-Log, et a développé une activité e-business avec Korben.

  • la vie des marques des enseignes et des éditeurs @clesdudigitalKiabi étoffe sa gamme de produits avec une marketplace

Après une phase de test en avril, Kiabi a annoncé début juillet le déploiement de sa place de marché avec plusieurs partenaires dont l’éditeur de solutions logicielles de marketplace Mirakl, les conseils du cabinet en transformation digitale Zetrace, la solution technologique low code Marjory et le spécialiste du paiement Mangopay. Accessible également en magasin, cette marketplace sélective accueille des grandes marques nationales comme des créateurs locaux, des produits de niche et éthiques. Son ambition est de «devenir la marketplace préférée des familles avec plus de 200 000 produits et 500 vendeurs d’ici 2025». L’enseigne élargit son offre existante avec de nouvelles catégories comme le mobilier, la décoration, en priorité sur l’enfant/bébé. Dès cette rentrée des classes, elle donnera accès à 35 vendeurs et 35 000 références dont une offre de cartables et autres équipements nécessaires pour les enfants comme les baskets de sport.

  • Camaïeu dans la tourmente

Malgré l’accélération de sa stratégie omnicanale et sa reprise par la Financière Immobilière Bordelaise (FIB) de Michel Ohayon à la barre du tribunal en août 2020, la chaine de prêt-à-porter nordiste Camaïeu a été placée en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Lille. Elle dispose d’une période d’observation de six mois pour travailler à un plan de continuation. Basée à Roubaix, Camaïeu qui totalise plus de 530 magasins et compte plus de 2 700 salariés a du faire face à une «série de difficultés exogènes» selon un communiqué. «Camaïeu a été confrontée à une vague de crises successives majeures et sans précédent due à la crise sanitaire aux confinements répétés (…) et à la désorganisation du transport mondial». HPB cite aussi une «cyber-attaque d’une ampleur exceptionnelle» ainsi que les conséquences de la guerre en Ukraine et l’augmentation du prix des matières premières.

  • la vie des marques des enseignes et des éditeurs @clesdudigitalLes plateformes Vestiaire Collective et Vinted se renforcent

Le spécialiste français de la seconde main en ligne Vestiaire Collective fondé à Paris en 2009, s’implante en Corée du Sud. Ce lancement est une étape importante selon le pure-player puisque c’est la première fois que la plateforme se lance dans un pays asiatique avec une solution totalement localisée, après s’être développée en Australie, à Singapour et à Hong Kong. Vestiaire Collective qui annonce s’appuyer sur une communauté de plus de 23 millions de membres dans près de 80 pays, a levé 178 millions d’euros en septembre 2021 et compte notamment parmi ses actionnaires Korelya Capital (un fonds d’investissement financé par Naver, le groupe Coréen de technologie) et Kering. En mars 2022, il racheté son concurrent américain Tradesy. Dans le cadre de son lancement en Corée, l’entreprise a déployé son cinquième centre d’authentification près de Séoul, après Tourcoing (France), New York, Hong Kong et Londres, et ouvert un bureau à Séoul.

La start-up lituanienne Vinted souhaite pour sa part acquérir son concurrent allemand Rebelle pour monter en gamme. Fondée en 2013 à Hambourg, cotée à la bourse de Stockholm Rebelle a vu ses ventes décliner et ses coûts augmenter depuis la guerre en Ukraine. Présent dans 16 pays en Europe et Amérique du Nord, Vinted qui a levé 250 millions d’euros en mai 2021 pour financer son expansion s’est déjà offert son concurrent néerlandais United Wardrobe en 2020.

  • Les ventes en ligne de Mr Bricolage bondissent

Mr Bricolage voit ses ventes en ligne  (hors click-and-collect : retrait 2h) de plus 44, % au premier semestre 2022 à 5,5 M€. Cette progression se poursuit sous l’effet du développement de l’offre en livraison direct fournisseur et de l’augmentation des références disponibles sur le site selon l’enseigne qui précise que les ventes réalisées en click-and- collect sont directement intégrées dans le chiffre d’affaires des magasins. Parmi les projets qui devraient se concrétiser sur le second semestre, Mr.Bricolage inaugurera à la rentrée prochaine son retour au centre de Paris avec un magasin de proximité de 689m2, aux couleurs de son nouveau concept 4 Piliers (pour « Entraide, Déliverie, Projets du Week-end  et Fond de maison »), situé aux Ateliers Gaîté, à Paris-Montparnasse. Le groupe qui s’est fixé un plan stratégie baptisé « 1Pacte » pour 2022-2025 entend développer son réseau (836 magasins en France et 72 à international) et sa compétitivité tout en plaçant la responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE) comme prioritaire. Il a prévu des investissements importants sur quatre ans pour financer son programme en particulier la modernisation de sa supply chain et de ses systèmes d’information.

la vie des marques des enseignes et des éditeurs @clesdudigitalLes actus des éditeurs

  • Contentsquare lève 600 millions de dollars

Après une série E de 500 millions de dollars, pilotée par Softbank en 2021, le spécialiste mondial de « l’expérience analytics » a annoncé fin juillet une nouvelle levée de 600 millions de dollars (dont 400 millions de dollars en fonds propres et 200 en dette). Désormais valorisée à 5,6 milliards de dollars, le prestataire poursuit ses ambitions et ses investissements dans les domaines de l’accessibilité digitale et de la protection de la vie privée. L’objectif est de continuer à démocratiser l’utilisation de ses outils, de renforcer sa présence en Europe et aux États-Unis.

  • La croissance de Shopify ralentit

L’entreprise d’Ottawa, éditrice d’une solution d’e-commerce qui a vu ses ventes exploser au plus fort de la crise sanitaire, affiche une perte nette de 1,2 milliard de dollars américains au second trimestre et se sépare de 10 % de ses effectifs, soit environ 1 000 employés. A l’instar du ralentissement des ventes en ligne, le prestataire devrait se développer à un rythme désormais plus lent. Une décélération qui ne l’empêche pas de déployer toujours plus de nouveaux services. Récemment, un partenariat a été annoncé avec la plateforme de streaming YouTube qui veut permettre à ses utilisateurs d’y acheter directement des produits. Des Youtubeurs vont pouvoir ajouter un onglet boutique sur leur page et la lier à leur boutique Shopify pour gérer les stocks en temps réel. Shopify a par ailleurs investi 100 millions de dollars dans la plateforme de relation client et d’automatisation d’envoi d’emails et de SMS Klaviyo. Elle fait partie de l’écosystème Shopify depuis 2017.

  • Cegid poursuit ses emplettes

L’éditeur mondial des solutions de gestion cloud pour les professionnels des métiers de la finance, des ressources humaines, de l’expertise comptable, du retail et de l’entrepreneuriat, est entré en négociations exclusives dans l’intention d’acquérir Grupo Primavera, l’une des principales plateformes de logiciels de gestion d’entreprises de la péninsule ibérique. À la clôture de l’opération, Silver Lake restera l’actionnaire majoritaire de la nouvelle entité. Oakley Capital – qui a créé Grupo Primavera suite à une série de douze acquisitions (dont Primavera BSS en 2021, Billage, Club del Asesor, Contasimple, Diez Software GSE, Professional Software (ProSoft) et Profiture en Espagne, ainsi que Cloudware, Eticadata, Valuekeep et Yet au Portugal), et qui en est l’actionnaire majoritaire – rejoindra KKR et AltaOne parmi les actionnaires minoritaires de Cegid. L’ensemble des actionnaires s’associera à Pascal Houillon, CEO de Cegid et à Santiago Solanas, CEO de Grupo Primavera, ainsi qu’à l’équipe de direction pour soutenir la prochaine phase de croissance de Cegid.

  • Aptos équipe Mulberry

La marque de luxe mondiale Mulberry a déployé la solution de gestion des commandes Aptos Order Management dans le but d’établir une vue unifiée de l’inventaire, que le stock soit dans les magasins, les centres de distribution ou ailleurs. L’objectif est de mieux répondre aux attentes des clients, d’offrir des livraisons plus rapides et plus de services. La solution est désormais déployée dans plusieurs pays d’Europe, d’Asie et d’Amérique du Nord. « Mulberry est en mesure de gérer de manière holistique un large éventail de scénarios de traitement des commandes, notamment l’achat en ligne, l’expédition depuis l’entrepôt, l’expédition depuis le magasin et le retrait en magasin, que le produit soit traité depuis l’entrepôt ou le stock du magasin ».

  • Criteo conteste le rapport de la CNIL

L’entreprise de technologie publicitaire Criteo a été confrontée à une enquête formelle de la CNIL ouverte en janvier 2020. Le rapport publié en août dernier affirme diverses violations du RGPD et inclue une proposition de sanction financière de 60 millions d’euros (65,4 millions de dollars). «Nous sommes en profond désaccord avec les conclusions du rapport de l’enquêteur de la CNIL, tant sur le fond relatif aux affirmations de l’enquêteur sur la non-conformité au RGPD que sur le quantum de la sanction proposée. Nous estimons que le fond de ce rapport est fondamentalement erroné et que les sanctions proposées sont sans commune mesure avec les actions de non-conformité alléguées. Nous nous réjouissons de poursuivre le dialogue avec la CNIL ainsi que de défendre notre dossier jusqu’à l’arbitre ultime d’une décision finale. Criteo continue de respecter les normes les plus strictes en matière de protection de la vie privée, et gère une entreprise mondiale totalement transparente et conforme aux réglementations. Nous ne ferons aucun autre commentaire tant que ces procédures en cours ne seront pas résolues », a commenté Ryan Damon, directeur juridique de Criteo. Le  projet de décision devra être soumis à la consultation des autres autorités européennes de protection des données et la décision finale sur la résolution et les éventuelles sanctions financières n’interviendra probablement pas avant mi-2023 selon l’éditeur qui a déjà comptabilisé la pénalité proposée comme une provision pour éventualité de perte dans ses états financiers pour la période terminée le 30 juin 2022.

la vie des marques des enseignes et des éditeurs @clesdudigitalDu côté des innovations digitales

  • La réalité augmentée continue de faire des émules

Hugo Boss s’est associé à Reactive Reality, plateforme d’essayage virtuel, pour lancer la technologie de vestiaire numérique 3D sur son site web. Les utilisateurs peuvent désormais créer des mannequins personnalisés qui correspondent à leurs mensurations exactes, et parcourir des milliers de produits tout en essayant différentes combinaisons sur leur mannequin dans le dressing virtuel.

Havaïanas a annoncé pour sa part coopérer avec Wanna, une start-up de réalité augmentée, pour permettre d’essayer virtuellement son dernier modèle : la Slide. L’essai virtuel fonctionne dans les navigateurs web sur les appareils iOS et Android. Pour essayer le produit, les utilisateurs doivent simplement scanner le code QR, puis pointer la caméra vers leurs pieds afin de profiter de l’expérience.

Et quelques chiffres

  • Encore limité à 3 %, le paiement sans contact par mobile a vu ses flux tripler en 2021

Selon le rapport annuel 2021 de l’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement, la carte bancaire conforte son statut de principal moyen de paiement, avec près de 61 % du nombre total d’opérations scripturales. Avec la pandémie, le sans contact est devenu le mode de paiement favori des Français en magasin, représentant désormais plus de la moitié des transactions par carte en proximité (57 %). Le paiement sans contact par mobile, même s’il reste encore limité à 3 % des opérations en magasin, a également vu ses flux tripler en 2021, laissant présager une forte hausse de cet usage dans les années à venir. Enfin, le paiement par Internet a continué sa progression dynamique (+ 21 % en 2021), toujours porté par la croissance du commerce électronique et des nouveaux modes de consommation (retraits en magasins d’achats effectués à distance comme le drive ou le click & collect, livraisons à domicile du quick commerce, abonnements en ligne, etc.).

À côté de la carte bancaire, le virement instantané s’installe également dans le paysage des moyens de paiement scripturaux. Son utilisation a plus que doublé en 2021, représentant désormais plus de 2 % du total des virements. Encore en retrait par rapport à d’autres pays européens, son usage en France est résolument appelé à croître dans les prochaines années, en lien avec les stratégies nationale et européenne sur les moyens de paiement. En parallèle, malgré la reprise économique, les moyens de paiement traditionnels restent en repli.

la vie des marques des enseignes et des éditeurs @clesdudigitalLe chèque poursuit sa décrue, qui est certes moins forte qu’avant la pandémie, avec un recul de 6 % du nombre de transactions et de 4 % des montants échangés. Avec l’assouplissement des mesures sanitaires, les retraits d’espèces par carte résistent mieux (+ 2,1 % en nombre), leur croissance étant toutefois inférieure à celle du total des transactions. Dans ce contexte de très forte hausse des transactions scripturales, en partie liée à un effet de rattrapage après une année 2020 atypique, le suivi statistique de l’Observatoire montre que la fraude observée sur les paiements émis en France progresse en valeur à un rythme deux fois inférieur aux flux pour atteindre 1,2 milliard d’euros (+ 8,5 %),
et diminue en nombre pour s’établir à 7,5 millions de transactions fraudées (– 3,8 %). L’Observatoire se félicite par ailleurs que les mesures d’authentification forte aient d’ores et déjà permis de faire baisser sensiblement la fraude pour les paiements sur Internet, tout en accompagnant la croissance du commerce électronique et des nouveaux modes de consommation liés.

  • L’activité des magasins en baisse en juillet

Selon la fédération du commerce spécialisé Procos, l’activité du commerce spécialisé en juillet a été mauvaise avec une baisse de moins 6,3 % par rapport à juillet 2021 en magasin (la baisse en juin avait déjà été importante à moins 5,9 % par rapport à juin 2021) et moins 12,4 % pour les ventes internet entre juillet 2021 et juillet 2022. A l’exception de la restauration (+ 6,5 %), tous les secteurs connaissent une baisse d’activité. Les plus fortes concernent les secteurs de l’habillement (- 17,9 %), la chaussure (- 15 %), des jouets-culture-cadeaux (-5,1 %). Même l’équipement de la maison longtemps préservé subit une baisse très significative (- 7,1 %). Les baisses sont moins fortes pour l’alimentaire spécialisé (- 1,8 %) et la beauté-santé (- 1,1 %).

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