Laura Merle : la fascination pour les shows et le sens de l’organisation

Temps de lecture : 4 minutes

start-up sur le marché du live-shopping @clesdudigitalAprès avoir beaucoup appris dans l’organisation de défilés pour la mode, Laura Merle a lancé Get The Trend, sa propre start-up sur le marché du live-shopping.

Après ses années lycée, Laura Merle se voyait bien devenir avocate ou juge. Mais c’était sans compter sur sa passion pour le monde de la mode, sa fascination pour les défilés et son admiration pour Kate Moss. Après deux années à l’université Panthéon-Assas, elle tourne le dos au Code civil et autres ouvrages juridiques pour entamer un cursus dans une école de commerce. «J’ai pensé que le droit m’ouvrirait des portes. Ce que j’ai appris pendant ces deux années était plutôt formateur, mais sans doute trop littéraire pour mon esprit matheux. Et puis j’ai peu aimé la fac», se souvient Laura Merle, fondatrice et dirigeante du site Get The Trend.

Pendant son parcours à l’Institut Supérieur de Gestion, elle s’est plu à co-organiser des événements et mini-défilés dans l’univers de la beauté. Sa voie est tracée. Elle part alors à Londres pour s’occuper d’un jeune créateur dans l’univers du prêt-à-porter haut de gamme. Une mission polyvalente qui la conduit à produire des défilés, à gérer des budgets, des plannings et des relations presse tout en travaillant la nuit dans un restaurant pour gagner sa vie. Au bout de six mois, elle revient en France, intègre une agence de mannequins et déchante un peu. «J’étais surtout au bureau et peu sur le terrain. Mon rêve d’alors était de rejoindre l’agence La mode en Images». Spécialisée dans les univers de la mode et du luxe, dirigée par Olivier Massart, La Mode en Images appartient au groupe de communication Mazarine qu’il l’a rachetée en 2010. «N’ayant pas de contact, j’ai envoyé une candidature spontanée sans trop y croire et j’ai eu la chance d’être recrutée au nouveau poste de chef de projet événementiel».

Commence alors son vrai métier d’organisatrice de défilés, de shootings photos, de gestion du sourcing  de recherche de prestataires, de locaux  et de décors et de casting mannequin pour des client comme Chloé, Valentino, Balmain, Carven, Louis Vuitton, Givenchy, Nina Ricci, Balenciaga… Patrizia Pilotti, directrice de casting pour Valentino, la forme et lui apprend les bases du métier. «Le casting est un métier très cadré dans les process. Nous recevons les briefs des maisons, présentons une sélection de mannequins aux directeurs artistiques». Elle passera aussi près de deux ans chez Paule Ka comme bras droit de la directrice de la communication, mènera des missions pour la maison Cartier.

start-up sur le marché du live-shopping @clesdudigitalUne formation en autodidacte à la création de sites internet

Laura Merle a aussi hérité des gènes de ses parents dont ceux de son père «un serial entrepreneur qui a monté douze startups». Cette volonté d’entreprendre la titille mais elle cherche un concept porteur, sur un marché où elle pourra «apprendre constamment». Après avoir  fondé Lemon Zest, une agence spécialisée en stratégie de communication, de marque, en événementiel et en gestion de talents dans l’univers du bien-être, du mode de vie slow life, cette amatrice de yoga décide de se former en autodidacte à la création de sites internet. Elle s’intéresse de près au live-shopping qui explose en Chine et analyse les besoins des marques qui doivent nécessairement optimiser les expériences clients sur le digital mais qui manquent de compétences en interne et n’ont pas toujours d’importants budgets à consacrer aux influenceurs. En 2020, après un an de développement, elle donne ainsi naissance à Get The Trend. Le site se présente comme «la première plateforme à proposer le share shopping», une innovation technologique alliant live shopping animés par des clients, gamification, recommandations. «J’ai commencé seule, puis je me suis entourée de stagiaires avant d’externaliser le développement. Aujourd’hui, l’entreprise compte quatre salariés».

En mai dernier elle a opéré une première levée de fonds de 380 000 euros et elle prépare la prochaine pour ce début d’année 2023. «J’ai la volonté d’aller plus loin et mon parcours polyvalent m’a beaucoup appris à devenir chef d’entreprise. J’ai aussi pu m’appuyer sur mon réseau et sur le soutien des professionnelles qui m’aident à l’instar de Laura Guillermin, mon ex boss chez Paule Ka, ou de Clarisse Reille (directrice de DEFI, le Comité de Développement et de Promotion de l’Habillement, ndlr)… ». La fondatrice continue de faire évoluer sa plateforme qui revendique 7 à 8000 visiteurs uniques par jour, en la dotant prochainement d’une application mobile. Elle développe de nouveaux outils BtoB au service des marques et s’attaque à la seconde main avec un premier partenariat avec Vestiaire Collective. «C’est exaltant d’être au cœur d’un business porteur et de voir grandir son projet et son équipe», se félicite Laura Merle qui a aussi la chance de pouvoir assister à des défilées, en tant qu’invitée cette fois, quand elle ne les regarde pas sur Instagram. «Je fais aussi beaucoup de yoga. Il est important dans cette vie d’entrepreneuse que le cerveau se mette aussi en pause parfois pour plus de performance ensuite», estime cette maman d’un garçon de 19 mois.

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