Le titre de Chief Data Officer prend de l’ampleur

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état des lieux du niveau de maturité digitale @clesdudigitalLa 3ème édition du Référentiel sur l’ état des lieux du niveau de maturité digitale de l’économie en 2017 réalisé en partenariat avec EBG,  le Boston Consulting Group et IBM consacre un chapitre au pilotage des données. Avec l’entrée en vigueur du nouveau Règlement européen sur la protection des données personnelles baptisé RGPD qui entre en application le 25 mai 2018 et renouvelle profondément le cadre juridique applicable en la matière, ce sujet devient majeur pour les entreprises. Il les pousse aussi à nommer des Chief Data Officer. Près de 42 % des répondants au questionnaire quantitatif (population de 1 214 répondants) réalisé pour ce Référentiel disent avoir un Chief  Data Officer au niveau du groupe. « La nomination d’un Chief Data Officer peut faire partie intégrante de la stratégie d’accélération des entreprises, elle est surtout motivée par la nécessité de répondre au besoin des métiers », indiquent les auteurs de cette vaste étude.  L’ouvrage cite notamment Carrefour qui est encore en train de constituer une équipe composée de data scientists et de business analysts, et AG2R La Mondiale qui a mis en place un Chief Data Officer voilà plus d’un an, avec une position transversale.

« Il s’agissait de faire de la donnée un enjeu du groupe, et de monter un véritable réseau de relais dans les métiers»,

explique Emmanuelle Saudeau-Turlotte, la directrice digital, marketing, relation client et communication d’AG2R La Mondiale, citée dans le Référentiel.

« Plus que la création du poste en lui-même, « un peu trop à la mode » ou « qui présente les aspects d’un poste “CDD” » selon plusieurs de nos intervenants, c’est l’aptitude du Chief Data Officer à apporter des leviers au business qui est la plus critique pour l’accélération de l’entreprise ».

Le Référentiel cite également Vente-privee.com dont le choix a été de créer un pôle dédié à la data au sein du département Marketing. « Ce pôle nourrit constamment les autres départements de l’entreprise pour étendre nos offres de service aux marques, et développer toujours plus la satisfaction de nos membres », détaille Catherine Spindler, directrice marketing de l’e-commerçant, également interrogée dans l’ouvrage.

« La capacité d’interface entre le responsable de la data est donc un enjeu de la data-driven company, et la nomination d’un Chief Data Officer n’est pas la seule façon d’y répondre. De nombreuses entreprises rencontrées ont préféré bâtir une communauté ou un réseau de spécialistes de la data au sein de leur organisation, parfois regroupés au sein d’un data lab ».

Le Référentiel met en exergue le cas de la CNP. Les auteurs de l’ouvrage prennent aussi comme autre exemple Auchan Retail International qui a commencé à constituer une vraie communauté data entre les pays, avec un partage des bonnes pratiques.  « Son organisation s’appuie sur un mélange de data analysts historiques et de data scientists – une distinction qui tend à s’effacer tant les profils se rapprochent – et qui connaissent très bien le métier. Mais les compétences se font plus rares dès qu’il s’agit de déployer dans les pays ». Selon Olivier Girard, directeur marketing client et data chez Auchan retail  la question est de savoir « quel est le bon profil à installer en premier dans un pays, celui du pionnier, est un vrai challenge. La technicité ne fait pas la capacité à transformer ! Il faut un profil qui soit en même temps très orienté business et fin connaisseur de la donnée. Et un bon communicant de surcroît ! »

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